photo d'ici et d ailleurs...

Après la fin de la P1 puis la fin de la P2, la D1 se profile à l'horizon. Les vacances sont encore loin d'être finies alors il me reste bien du temps pour trier mes photos et les faire débarquer ici. Peut-être que la vie va reprendre par ici.
A bientot

Passage rapide en coup de vent. Entre les gorilles, la méiose et le developpement psychologique. La convocation pour le filet de rattrapage est arrivé. Un concours qui dure plus longtemps que mes partiels de fac alors que je n'ai rien préparer et que pour la fac je trime comme une malade depuis quasi 2 ans. Un concours sensé assurer mes arrières. Ca me fait encore plus sentir que je risque fort de me replanter et qu'alors la seule chose que j'ai jamais attendu ne sera plus qu'un souvenir douloureux dans le fond de ma mémoire, un souvenir qui me dira que l'automutilation qui a duré 2ans, que cet archarnement n'aura été que du vent, que finalement deux ans seront passés sans que j'avance plus que ça, deux ans qui m'auront fait perdre une part de moi noyée dans le stress, la fatigue, la peur, le travail.
Plus que 9 jours, apréhension mélée de peur. D'un coté j'aurais bien envie que ca soit un soulagement qu'on me dise que vraiment ca ne vaut plus le coup, mais après? et de l'autre je me dis que moi aussi j 'aimerai aller en stage en septembre pour apprendre à faire les piqures...

Après tout ce temps passé à travailler, les premiers partiels de ce redoublement passés, 5 jours de vacances et le second semestre repart. 2semaines déjà d'écouler. Des pleurs, des doutes et encore des pleurs font le quotidien pour diverses raisons. Manque de sommeil, travail pas aussi efficace que l'on le voudrait, découragement, démotivation, crise en famille sont autant de raisons qui font que le soir l'endormissement est toujours plus dur. Qu'est que je ferai de 10 ans de le même état que ce soir? Qu'est ce que je ferai encore de 10 ans à la maison alors que la vie y est tout juste supportable?

Il est des soirs où je n'ai plus envie de tout ça. Juste 2petites années pourrait aussi bien faire l'affaire, 2 petites années et après salut tout le monde je me tire. Malheureusement (ou heureusement pour d'autre ) ca ne colle pas au projet médecine. J'en ai marre d'être courageuse. J'en ai marre de faire comme si. J'ai bien envie de partir, tout laisser en plan, c'est pas drole médecine, c'est pas drole la fac, les gens de la fac sont pas marrants. Quoique raler quand on se leve à 7h le matin ca fait rire un temps (surtout quand tous les matins je me lève bien plutot). J'en ai marre de faire l'éponge, je ne sais rien, je ne saurais jamais tout. Et pourtant encore 11 toutes petites semaine et il va falloir retourner dans cet amphi escarpé d'un autre age pour passer les partiels du second semestre, avant ça il va falloir continuer la vie fermée à double tour sous l'oeil horrible de ceux qui attendent ma réussite ou un second échec allez savoir.
J'aimerai passer ma vie en week-end pour éviter d'être ici et pour couper tout ca.

Des journées entières de révision, 7h - 1h, 3h15 plus tard le dernier levez-vous l'épreuve est terminée. Le cerveau passe en mode mini-vacances. Mini-vancances ca veut dire 5jours pendant lesquels il faut réviser les deux cours d'anatomie, le module de biochimie du gène, acheter des habits, acheter des habits à D., acheter des cadeaux d'anniversaire, s'inscrire au concours d'infirmière à Colmar, préparer ce même concours, se reposer, ranger un semestre pour sortir le suivant, ranger ma chambre.
Soulagée à la sortie de la première partie du concours, je fus bien vite vide. Quelques achats rapides pour ne plus porter des pantalons usés jusqu'à la corde. Soirée avec doudou. Retour le lendemain à la maison. L'ennui et la lassitude sont toujours présent. Comment passer d'une activité frénétique de révision à rien? Bien sur je dors mais le soir je n'arrive pas à me coucher. La P1 c'est mauvais pour la santé, la P1 ca rend vide. Je n'ai plus envie, j'hésite sur tout ce que j'aimais avant. J'ai envie que ca bouge mais je suis aussi molle qu'une larve. Je n'ai plus la force de faire quoi que ce soit, ni même l'envie,tout m'ennuie à la sortie de la P1.

Noël et nouvel an passés, le rythme reprend le dessus. Noël tristounet, nouvel an entre amis et partiels pressés d arriver encore 8 petits jours et il sera l'heure de se mesurer au sujet d'anatomie, d'embryologie et de biophysique quel beau programme en perspective.

Il est bien l'heure d'aller se coucher, les histoires attendront la fin des partiels.

Comme d'un commun accord, le vendredi soir est la soirée juste à nous. Petite course à la sortie des amphis, tout ce qu'il faut pour une otarcie de 24 à 48h: poulet à paner, champignons énormes, spaetzele, pain au chocolat à préparer le matin, des cripscrips, lait pour le  kakoo, crème allégée, bouteille de coca de la semaine, vitamine C pour remettre mon cher en forme par ce début d'hiver, 2,3kg de clémentine dans un cageot en bois, du yop à la mangue, un nouveau stylo noir grip clicclic pour mes fiches. Enfin le retour à la maison, après la marche du à la grve des bus, les concours blancs du matin et les courses, s'effondrer sur son canapé et laisser mes deltoïdes se reposer avant de ranger.

Vendredi, 12h15, je marche d'un pas rapide avec C. vers la gare, on discute vaguement. Pour l'une comme pour l'autre le WE est déjà enclenché. Elle rentre à la maison alors que moi je vais à mon autre maison. On se quitte sur le bord de la route elle pour prendre son train moi pour attraper un tram dans l'espoir que tous les chauffeur ne soient pas en grève sur cette ligne. L'escalator me descend lentement vers le tram. Le bruit du tram se fait entendre. C'est celui que je dois prendre. D'un seul coup je me met à courir, il faut que je l'ai, dieu seul sait quand sera le prochain. Je saute dedans in extremis et les portes se referment. Quelques arrêts plus tard, la voie synthétique me sort de ma réverie, prochain arrêt hopital de hautepierre. 2 minutes plus tard je toquais à la porte fenêtre de son balcon avec dans mon sac les ingrédients d'une bonne soirée. Course, boulot, recourse, reboulot. Soirée. Dodo. Le réveil est bien pateux. Encore du sommeil à ses cotés. La journée est grise, une journée pour travailler. Vers 16h il serait l'heure de repndre le tram et de m'en aller. J'empacte tristement ma P1 en me disant que le vent a l'air de souffler bien fort et que quitter mon cocon de douceur va être bien dur. 16h15, je pointe le bout de mon nez dehors. Non il fait decidément trop froid, le trajet me semble trop long, le ciel trop noir. Coup de fil à la maison et je rallonge de 24h ce WE hors de ma maison. Ce soir il a bien fallu quitter ma seconde maison. Reprendre le tram et le bus, le laisser à la MTV et rentrer. Le retour a été doux, des gauffres étaient sur le feu. Il ne reste plus qu'à travailler pour finir la journée et se préparer à une nouvelle longue semaine à la fac, rien que d'y penser mon estomac se tort. Allez courage, il faut bien réussir.

Petit souvenir d'une jolie soirée après une soirée chez mon amoureux à faire des beignets aux pommes dans la friteuse pour finalement s'endormir tout contre lui. J'ai hate d'être grande pour rester là bas...

Voyage en Crète, le 3 septembre 2005

Ouverture d'un nouveau blog. Pas de code. Pas de bug. Surement bien plus rapide. Photos et plus pour bientot ;)
A bientot.